Quand un nouveau-né des Hauts-de-France souffre un problème cardiaque, il n’est à ce jour pas possible de le prendre en charge dans la région. L’enfant (moins de deux ans) doit être transféré à Paris ou éventuellement (depuis 2018) à Bruxelles.
A partir de 2020, le CHU de Lille pourrait combler ce manque, dans le cadre du projet KidsHearts. Inscrit dans le programme européen Interreg France-Wallonie-Vlaanderen, ce projet doit permettre à l’établissement hospitalier d’ajouter ces soins à la carte de ses compétences.
En disposant d’un plateau technique adéquat, le CHU de Lille pourra offrir une meilleure qualité de vie à la population transfrontalière concernée en répondant à deux enjeux majeurs :
Le CHU de Lille va profiter du partenariat engagé dans cette optique avec les Cliniques Universitaires de Saint Luc (CUSL), en Belgique, pour former ses professionnels au niveau d’expertise requis. Le cycle de formation qu’assurera ce centre – qui dispose d’une notoriété internationale en cardiologie pédiatrique – concernera 32 médecins et 48 paramédicaux français. Ces derniers interviendront aux côtés de leurs collègues belges pour la prise en charge de patients.
Chaque année, sur la zone transfrontalière France-Wallonie-Vlaanderen (Flandre), 300 à 350 enfants ou bébés atteints d’une malformation cardiaque nécessitent une intervention chirugicale hyper-spécialisée.
A terme, les deux établissements hospitaliers visent à former un pôle européen d’excellence et de recherche conjoint sur les cardiopathies congénitales. Les échanges entre professionnels et chercheurs encourageront la recherche et l’innovation sur le territoire, en plus de générer de l’emploi via l’implantation de cette nouvelle activité au CHU de Lille.
Sur les 2,55 millions d’euros du budget total du projet KidHearts, 1,28 million d’euros proviennent des fonds FEDER Interreg (Europe).