Le 20 septembre dernier à Lille, Daniel LECA, vice-président Europe, stratégie territoriale et politiques contractuelles de la Région Hauts-de-France, Mireille HINGREZ-CEREDA, première vice-présidente du Département du Pas-de-Calais en charge des relations européennes et transfrontalières, représentante de l’interdépartementale des Hauts-de-France, Alain GEST, Président d’Amiens Métropole et Damien CASTELAIN, Président de la Métropole européenne de Lille ont pris position collectivement pour défendre une politique européenne de cohésion, ambitieuse, adaptée aux défis locaux et au plus proche des territoires.
La signature de cette déclaration commune marque le démarrage d’une mobilisation forte portée par la Région Hauts-de-France, tant vis-à-vis de l’échelon national qu’européen. Il s’agit pour le partenariat d’affirmer que la politique de cohésion ne doit pas être une variable d’ajustement du prochain cadre financier pluriannuel de l’Union européenne. En effet, une première proposition sera présentée par la Commission européenne avant le 1er juillet 2025. Cette proposition devra répondre à de nouveaux enjeux tels que la défense et la sécurité, ou encore le remboursement de l’emprunt pour la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR) qui pourrait contraindre l’enveloppe budgétaire dédiée à la future politique de cohésion.
Alors que les réflexions sont lancées et face aux premières orientations de la Commission européenne, les Hauts-de-France ont tenu à faire entendre dès à présent et de manière partenariale (Région, Départements, Métropoles) leur attachement à la politique de cohésion et faire part de leurs attentes pour la programmation future, sous la forme d’une déclaration commune. Il s’agit du premier partenariat régional en France qui engage une telle démarche.
Cette déclaration rappelle combien la politique de cohésion joue un rôle décisif pour la transformation des territoires, particulièrement en Hauts-de-France. Elle insiste aussi sur la pertinence de l’échelon régional pour sa mise en œuvre, les signataires appellent donc à conserver une gestion décentralisée de la politique de cohésion en s’appuyant sur les différents échelons territoriaux pour la construction d’une Programmation régionale. Celle-ci garantit en effet une meilleure allocation des fonds en permettant une identification précise des besoins et des leviers de notre territoire.
La signature de cette déclaration a eu lieu en clôture d’un temps d’explication, d’information et de débat en présence d’acteurs européens et régionaux, qui a permis de confronter les priorités européennes et les attentes au niveau régional.
La politique de cohésion : un outil important pour la transformation des Hauts-de-France
La politique de cohésion soutient la transition de notre région, particulièrement sur les dimensions écologiques, numériques, sociales et économiques. Elle concourt plus globalement à l’amélioration du cadre de vie des habitants au quotidien (logements, insertion et orientation des jeunes, lutte contre les disparités sociales…).
La politique de cohésion : un outil au plus près du territoire pour des projets locaux adaptés aux enjeux spécifiques des Hauts-de-France
Les signataires de la déclaration commune défendent la pertinence de l’échelon régional pour la mise en œuvre des fonds européens. Cet échelon est en effet le plus propice à répondre finement aux spécificités locales, d’autant plus dans une région mosaïque et frontalière telle que les Hauts-de-France. Trait d’union entre l’Union européenne et les territoires, ces crédits européens jouent un rôle fondamental pour la cohésion économique et sociale du territoire.
L’Union européenne doit continuer de permettre la création de liens avec les autres États membres
La politique de cohésion joue un rôle décisif pour la coopération entre les territoires européens, qui s’avère particulièrement importante dans une région frontalière comme les Hauts-de-France. Les programmes de coopération territoriale européenne doivent donc se poursuivre : pouvoir relever des défis communs de manière collaborative participe à renforcer la solidarité, l’innovation et la compétitivité au sein de l’UE. Le futur budget de l’Union européenne devra ainsi inclure un soutien important à ces programmes.
Les financements européens doivent être accessibles
Il faut défendre un accès aux fonds européens avec des règles simples. Le financement doit mettre l’accent sur le résultat.
Cinquième région française en termes d’habitants, région frontalière en transition avec un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale, les Hauts-de-France sont largement bénéficiaires de la politique de cohésion.
Pour toute la période de programmation 2014-2020 en Hauts-de-France, 2 108 projets ont bénéficié d’un soutien européen, dont :
Des subventions européennes de l’ordre de 1,6 Md€.de subvention européenne qui ont généré 3.6 Mds€ d’investissement. Ce sont :
Pour la période 2021-2027, les Hauts-de-France classée région en Transition, bénéficie d'une dotation de 1,36 Milliard d’euros pour le Programme régional FEDER/FSE+/FTJ 2021-2027 et de 384 Millions au titre du volet déconcentré du Programme national FSE+/FTJ 2021-2027.